Fairy Tail - RPG
Bonjour Invité,

Bienvenue chez les fous de Fairy RPG, le forum où vous pourrez discuter avec Pedobear !
N'oubliez pas de lire le règlement avant l'inscription ! Wink

Cordialement,
Jubia Loxar
Fairy Tail - RPG
Bonjour Invité,

Bienvenue chez les fous de Fairy RPG, le forum où vous pourrez discuter avec Pedobear !
N'oubliez pas de lire le règlement avant l'inscription ! Wink

Cordialement,
Jubia Loxar
Fairy Tail - RPG
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Un simple RPG sur le manga et l'anime Fairy Tail
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion

Partagez
 

 "Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet}

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Jellal Fernandes
Crime Sorcière
Jellal Fernandes
Crime Sorcière

Profil
Masculin Messages : 100
Date d'inscription : 23/09/2012
Age : 28
Localisation : ~ Sur un petit nuage
Carte de mage


Expérience:
"Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} Left_bar_bleue0/0"Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} Empty_bar_bleue  (0/0)
Niveau: 1

"Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} Empty
MessageSujet: "Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet}   "Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} EmptyLun 26 Nov - 19:17


RETOUR A LA CASE DÉPART

"Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} Tumblrmcrlu7aocm1r2h9lc


Étonnamment claire, rassurante, la nuit recouvrait Magnoria. La pleine lune, teinté d'un blanc laiteux, éclairait la ville de sa douce lueur pale. Les étoiles accompagnaient timidement cet éclairage paisible, sans être lugubre. Le tout était nuancé par un léger voile de brume, enveloppant le toit des chaumières de la ville fleurie. Des gouttes de rosés perlaient d'ailleurs déjà sur les pétales des fleurs, constatation intéressante de ta part, alors que tu écoutais d'une oreille distraite le semblant de silence qui s'était installé.
Pourtant, sans avoir à tendre l'oreille, on percevait un bruit sourd. Des rires, des cries de joie, orchestré par un brouhaha incessant qui bourdonnait encore dans ta tête. Du silence, voilà ce que tu voulais. Tu n'étais vraiment pas habitué à festoyer de la sorte. Même si, d'après les autres, tu ne profitais pas trop de la grande victoire de Fairy Tail. Tu n'y voyais pas trop d’intérêt, tes exploits se résumant à une défaite plutôt ridicule face à Jura de Lamia Scale. Ultear et Meldy, tu ne savais pas si tu devais leur en vouloir ou les remercier. Il est vrai que tu t'étais emporté ce coup-là.

Soupirant, las, tu finis par trouver ce trottoir étonnamment confortable. Tout comme ce faux silence, qui te paraissait étonnamment reposant et bienvenu. La douce lueur du lampadaire reflétait dans tes yeux, à peine visible sous le foulard de toile kaki. Le bandana n'était quant à lui pas sur ta tête mais froissé, dans ta main gantée, laissant ainsi le vent passer dans tes cheveux en bataille. Depuis quelques minutes, tu faisais passer cet espèce de bonnet de coton bleu marine d'une main à l'autre. Tu essayais de te vider l'esprit, tant bien que mal. Pour te reposer un peu, juste un peu, tu savais que ça ne suffirait pas à effacer les cernes sous tes yeux.
Décidément, ce caillou était passionnant. Si passionnant que tu n'entendis pas les bruits de pas qui se dirigeaient vers toi. Du moins, tu n'avais pas envie d'y faire attention. Trop mal à la tête pour... Et puis, tu savais déjà de qui il s'agissait. Le troisième maître de Fairy Tail parvint pourtant à gagner ton entière attention, tout simplement en se postant devant le caillou que tu fixais avec tant d’intérêt.

"Tu es là. On commençait à se demander où tu étais passé."

Tu levas mollement la tête vers Makarov, la fatigue voilait légèrement ton regard. Le petit homme avait bien noté cela, à en juger ce sourire presque attendri, sous son énorme moustache grisâtre.

"Je n'aime pas trop les fêtes...
-Ce n'est pas passé inaperçu, crois moi."

Ton timbre de voix était neutre, le sien jovial, chaleureux. Cet homme à l'étonnante bienveillance continuait de sourire en tapotant le haut de ton crane. Ça ne te dérangeait pas, tu ne t'y opposais pas. Au contraire, tu trouvais ça plutôt agréable.
Seul un petit sourire, fin, vint approuver, les paroles du maître des fées, accompagné d'un petit "Oui".
Le vieillard soupira à son tour, avant de s'asseoir à tes côtés. Les mains nerveusement accrochées à ses genoux, il prit un air étonnamment plus sérieux. Ses sourcils se froncèrent, le ton nettement moins enjoué de sa voix t'intriguait sérieusement.
Evidemment, il n'était pas venu pour parler de la pluie et du beau temps avec toi.

"Blagues à part, j'ai à te parler"

Prévisible, songeas-tu en l’incitant à continuer d'un signe de tête.

"Je t'ai déjà parlé de Mavis, le premier maître de Fairy Tail, n'est pas ?"

Tu répondis positivement, d'un hochement de tête encore une fois.
Tu te souvenais encore de ta discussion sur le sujet avec Makarov et Macao, avant le tournoi. Vous aviez parlé de Tenrojima, de l'alliance entre Fairy Tail et Crime Sorcière. Mais surtout, vous aviez parlé du projet de faire une équipe Fairy Tail B, des soupçons et doutes dont tu avais déjà fait part à Erza et aux autres et de Mavis Vermillion, le maître fondateur de la guilde des fées. Mais n'ayant pas la marque de la guilde, tu n'avais ni put la voir, ni put l'entendre. Elle s'était contentée de s'exprimer par l’intermédiaire des deux hommes. Ton impression première, une personne sage et intelligente.

Mais là n'étais pas le sujet, tu étais plus intrigué par le vieil homme qui avait l'air d'avoir d'autres choses à révéler sur la personne qui avait sollicité ton aide pour le tournoi.

"Elle est avec nous."

Contrairement à la première fois, tu ne la cherchas pas du regard. Tu te contentas de joindre les mains sur le bonnet de coton, une forme de salutation pour la jeune fille avant d'inciter son prédécesseur à continuer.

"Et elle aurait une requête à te formuler."

Makarov marqua une pause. Il avait l'air d'écouter quelqu'un, Mavis très certainement. C'était plutôt curieux, mais tu avais vu tellement de choses bizarres, ça ne te perturbait même pas. Après un moment, qui te parut plutôt long et silencieux, presque solennel, le troisième maître se racla la gorge afin de s'éclaircir la voix.

"Lors de l'examen pour le passage au rang S, il y a sept ans, nous avons été confronté à Grimoire Hearts, Zeleph et Acnologia. Mais je ne t'apprend rien." Il marqua une courte pause avant de poursuivre d'une voix calme et posée "Nous savons également que toi et Ultear avaient un lien avec Zeleph, et donc Acnologia, avec l'affaire de la tour du paradis notamment."

Il s'arrêta, comme pour te laisser le temps de voir la chose venir. Tout en triturant nerveusement sa moustache, il fixait le caillou auquel tu avais porté beaucoup d’intérêt plus tôt.
Cette requête, elle menaçait de remuer le couteau dans la plaie, tu en avais bien conscience, inutile de te faire un dessin. Mais tu restais imperturbable, l'incitant à continuer par ton silence.

"Je vais aller droit au but. Je pense, enfin Mavis pense, que le système-R de la tour du paradis pourrait nous donner des indices sur comment arrêter ce dragon. Nous pensons également qu'il est en lien avec les évènement de Tenro et la magie que vous avez détecté au tournoi."

Même implicite, la demande te paraissait évidente. Même si tu sentais un noeud se former dans ton estomac, tu gardais un air neutre et tu déclaras comme s'il s'agissait d'une banalité, ce qui n'était de toute évidence pas le cas :

"Vous voulez que j'aille voir ça de plus près."

Un soupir répondit à ton affirmation, suivit d'un "Oui..." presque désolé. Alors qu'il s’apprêta à rajouter quelque chose, tu te levas en disant :

"Bien, j'irai. Laissez moi le temps de préparer mes affaires et je partirai sur le champ."

Makarov fut prit au dépourvu par tant de spontanéité. Il s’apprêta à rétorquer quelque chose mais se résigna rapidement. Il se leva alors à son tour, en posant ses mains sur ses articulations solides pour son âge, tout en commençant à prendre la direction de la guilde où les membres festoyaient encore :

"Comme tu veux gamin. Mais si jamais tu ne te sens pas capable d'y aller, j’enverrai Luxus.
-Ça ira, merci"


Sur ces mots, le vieil homme t'accorda un fin sourire, suivit d'un grommelant incompréhensible sans doute lié à l'impudence de la jeunesse. Il prit finalement congé en te faisant signe de la main, t’intiment au passage de ne pas faire de bêtises.

Il ne te fallut qu'une heure pour te préparer et prévenir Meldy de ton départ. Tu n'avais pas osé en parler directement à Yamashita ou Ultear, pour la simple et bonne raison qu'elles auraient sans doute catégoriquement refusé que tu te rendes dans ce lieu chargé de souvenirs. Que ce soit des bons ou des mauvais. Meldy était visiblement plus à même de comprendre que tu étais prêt psychologiquement à te confronter à ce passage de ta vie. Peut être à cause de sa magie de lien sensoriel. Mais cela n'avait pas vraiment d'importance, la seule chose que tu lui avais demandé, c'était de ne pas en parler à Erza, Natsu ou vos deux autres camarades de guilde. Inutile de les inquiéter pour rien. Makarov et Mavis feraient sans doute de même de leur côté.

Quelques heures suffirent pour rejoindre l'île. Des ruines, rien d'autre, l'Aeterion avait tout ravagé. L'explosion avait tout juste laissé des énormes blocs de lacryma, semblable à d'immenses icebergs sortant de la mer.
Le soleil levant se reflétait dans les fragments de lacryma laissant filtrer une lumière diffuse, pale, ponctuée de lueurs bleues argentées. Cette lueur n'agressait pas les yeux, au contraire. Elle reposait le regard, par sa splendeur.
Ce somptueux spectacle ne te faisait pourtant rien, il ne t'atteignait même pas. Le visage marqué par différence, le seul sentiment que tu ressentais n'était qu'amertume face à ce paysage à la beauté pourtant insolite.
Chassant les mauvaises pensées venant prendre place dans ton esprit d'un revers de main, venu là au passage pour protéger tes yeux le temps qu'il s'habitue à la lumière, tu commenças à avancer sur la "terre" ferme, sortant doucement de la barque secouée par la mer qui murmurait un chant presque inaudible, orchestré par le doux clapotis des vagues.

code by stitch
Revenir en haut Aller en bas
Erza Scarlet
Fairy Tail
Erza Scarlet
Fairy Tail

Profil
Féminin Messages : 35
Date d'inscription : 27/10/2012
Age : 26
Localisation : Sous ton lit.
Carte de mage


Expérience:
"Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} Left_bar_bleue0/0"Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} Empty_bar_bleue  (0/0)
Niveau: 1

"Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} Empty
MessageSujet: Re: "Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet}   "Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} EmptyJeu 29 Nov - 2:57


"Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} Tumblrm5bky7noa71r877bv

Keep smiling






« L
es secondes passent. Les minutes, les heures. Demain devient aujourd'hui, démontrant un nouveau jour, l'astre, toujours le même, haut levé dans le ciel aux doigts de roses. Le temps, nous ne le comptons plus, pourtant il marque tellement. Il peut créer, modeler, effacer à sa guise. Le temps est cruel, n'est-ce pas ? On dit souvent que le temps relève toute chose, mais au final jamais de quelle façon n'a été précisée. Il arrache des larmes mais fait revenir les rires cristallins qu'on croyait perdus. Parfois, il peut s'adoucir, mais quand y pense trop, une sorte de peur s'installe. Une angoisse qu'on ne serai décrire. Imaginez vous, encore jeune et fringuant, affronter les étapes primordiales de la vie, les enchaînant comme des épreuves. Des tests. En fin de compte, sommes nous des cobayes de la vie à cause de lui ? Notre sort sera toujours le même. Naître pour mourir, mourir pour ne plus renaître. »

La lumière s'infiltre à travers les rideaux, provenant du soleil s'élevant à l'horizon de la couleur de tes cheveux. Les rayons caressent ton visage, telle une main douce cherchant à t'extirper des bras de Morphée. Tes paupières s'entrouvrent légèrement, découvrant tes yeux chocolats encore embués et vides, dénués de toutes expressions. Tu bats des cils avant de sortir lentement tes bras de la couette, étirant tous tes membres par la suite, faisant rouler tes muscles finement dessinés sous ta peau blanche contrastant avec ta chevelure flamboyante. Après un ultime craquement d'os, tu souris légèrement en te redressant dans ton lit, prenant appuie sur tes mains posées sur le matelas. Tu repousses la couverture avec tes pieds pour venir te poster près de la fenêtre, l'ouvrant par le même occasion afin de profiter un peu de la vue sur le levé de l'astre de feu, projetant des couleurs magnifiques sur le firmament. Après cette courte contemplation, tu t'arraches au spectacle à regret, te dirigeant d'un pas nonchalant dans la salle de bain. Te voici devant le lavabo, te regardant quelques secondes dans la glace, soupirant finalement. Portant une main sur chaque épaule pour retirer les bretelles de ta nuisette, tu fais glisser sur ta pâle enveloppe corporelle le léger tissu bordeaux. Enfin, il tombe à tes pieds après avoir effleuré ta poitrine et chatouillé tes hanches, t'en débarrassant ensuite en passant par dessus, direction la baignoire. Tu tournes le goulot d'eau chaud et t'attaches les cheveux en queue de cheval haute, veillant sur le niveau de l'eau qui déjà échappe de la vapeur suite à sa haute température. Tu oses y mettre ta jambe jusqu'au mollet, délectant les picotement sur ta peau fraîche, devenant peu à peu détendue et chaude. Puis dans un élan à peu près calculé, tu y plonges presque, t'enfonçant dans ce liquide bouillant qui te prend et te brûle sur le coup de toutes parts. Tu tentes de calmer tes quelques spasmes prient d'une frénésie comparable aux saignements d'un hémophile, te mordant doucement la lèvre inférieure. Tes frissons dû au brusque changement de milieu se calment et tu peux désormais savourer pleinement ce petit bonheur. Ta main fumante sort de cette soupe arrêter la source et attraper un petit flacon où repose un fluide de couleur rose clair, presque translucides. Tu retires le bouchon en liège en déversant dans un flot rapide le produit dégageant une odeur agréable. Le bain prend la légère teinte du contenu, et tu lâches un soupire de bien être, l'effluve te chatouillant les narines délicatement. Tu te laisses glisser contre la paroi de la baignoire tout en retirant l'élastique qui retenait tes cheveux jusque là avant de laisser l'eau submerger ton joli visage aux yeux fermés. Maintenant il repose sous le liquide, l'air serein et endormie. Quelques petites bulles te trahissent, s'échappant de ton nez pour remonter mourir à la surface. Qu'est-ce que tu es bien là, envelopper de cette chaleur qui te donne une impression de protection. Une barrière d'eau invincible. Tu sens que sous ça, rien ne peut t'attendre. Comme quand lorsque tu portes une amure. Finalement, tu n'as pas besoin d'une couche d'acier pour te sentir en sécurité et intouchable. Cet élément à lui seul suffit. Mais contrairement à tes précieuses Heart Keurtz, tu ne peux rester bien longtemps ainsi, manquant subitement cruellement d'air. Tes poumons exercent une pression douloureuse et tu es obligée de remonter crever la surface tranquille.

C'est devant ce verre te montrant ton reflet que tu t'observes maintenant. Après tout ce temps passé dans la salle de bain additionné à un déjeuner copieux et à la lecture d'un roman qui te paraissait intéressant et l'attente des premiers reflets rouge dans le ciel, l'heure avait fort bien avancé. Mais ce n'est pas si grave après tout, tu as encore tout le reste de la soirée devant toi. Ou presque. En effet, ta très chère guilde a décidé de fêter leur victoire aux grands jeux magiques. Encore. Ça ne t'emballe pas plus que ça, mais pour ne pas décevoir le maître et les autres, tu as finalement prévu de t'y rendre. En plus de la présence de Jellal, hein ? Mais ça tu ne l'avouera pas. Même pas à toi même. Tu secoues la tête, faisant danser tes longs cheveux sur ta poitrine nue tout en enfilant tes sous-vêtements. Après quoi, tu réfléchis quelques secondes, les yeux levés vers la haut. Ton corps commence à briller alors que tu fais ton choix sur ta tenue de ce soir. Un tissu fin apparaît derrière cette lumière dorée qui s'estompe au fur et à mesure. Une simple robe noire moulant ta généreuse poitrine pour devenir plus lâche en haut des cuisses, t'arrivant au-dessus des genoux. Voilà ce qui venait de recouvrir ton corps. Tu souris, assez satisfaite du résultat tout en attachant ta chevelure écarlate en un chignon légèrement négligé. Tu t'examines un instant, tournant sur toi même. Te contentant de cela, tu quittes l'appartement de Lucy. Depuis les 7ans, n'ayant plus de logement, tu habites temporairement chez la jolie blonde qui t'avait accepté à ta grande surprise. Elle qui ne manquait jamais une occasion de vous virer de son loyer. Tes jambes longilignes dévalent les escaliers d'un pas pressant, les bras tendus devant toi, tu pousses ensuite la porte que tu fermes derrière toi. Dehors, l'air est relativement bon bien que quelques coups de vents frais te font tressaillir, le ciel couvert d'un voile au dégradé de couleur allant de l'orange au rouge foncé. Le temps d'arriver à la bâtisse et il ferai sûrement déjà sombre. Tu te mets donc en marche, longeant tranquillement le canal jonché de barques et petits bateaux en tout genre, glissant silencieusement sur l'eau. Tes yeux chocolats, que tu avais pris soin de maquiller légèrement, observent les alentours avec une pointe d'attention et de curiosité. Un pêcheur te crie de faire attention à ne pas tomber dans les flots juste en dessous de toi. Tu ne prends pas la peine de lui accorder un regard, n'entendant qu'à moitié ses élocutions, bien trop loin dans tes pensées. Devant toi, tu aperçois vaguement le point de rendez-vous de la fête et quelques silhouettes noires qui te semblent bien agitées. Tu pousses un soupire, t'imaginant déjà le pire comme une bagarre entre tes deux coéquipiers entrainant le reste de la guilde à tout détruire involontairement. Quoique... Envoyer une table à l'autre bout de la pièce ou exploser un verre sur la tête d'un camarade peut-il être fait de façon réellement inconsciente ? Surtout quand cette personne se retrouve à manger un fraisier ? Tu n'as pas vraiment de réponse concrète, mais avec leur QI digne d'une poule, ça te t'étonnerait même pas. Sais-tu au moins que parfois tu peux être comme ses idiots ? Non. Mais ce n'est pas la seule chose que tu ignores après tout. Après cet instant à te poser des questions bien trop existentielles à ton goût, tu arrives devant le bâtiment. Bien, pour le moment tu constates qu'il n'y a pas de conflit en vue. C'est plutôt une bonne chose, ça te laisse le temps de décompresser au bar. Tu entres donc dans l'auberge, découvrant la festivité qui y règne. Des drapeaux à l'effigie de la guilde sont accrochés ici et là aux murs, quelques uns pendant au plafond. De longues tables garnies de nappes crèmes sont placées en rangées, une multitude de plats disposés dessus. Plusieurs regards te suivent un instant, et certains membres semblent moins excités. Même Natsu et Grey se passe un bras sur les épaules en feignant ta présence, un sourire forcé affiché sur leur visage. Tu les observes un instant avant de te percher sur un tabouret en croisant les jambes, demandant un diabolo fraise. La commande ne tarde pas et tu remercies le barman en te tournant pour épier le moindre détail de ce qui se passe à l'intérieur, sirotant ta boisson lentement. Tout le monde à l'air de s'amuser, s'acharnant sur la nourriture ou dansant sur un rythme entraînant. C'est le principal, même si tu ne fais pas partie de ces joyeux fêtards. Seul un de tes pieds remue discrètement sur la musique, juste par réflexe.Silence. Ce que tu peux être important et agréable aussi, c'est fou. Le bourdonnement dû au brouhaha de la tête se dissipe peu à peu de tes oreilles, Erza. Il fallait que tu échappes à tout ça. Ta tête te joue des tours et fait souffrir le martyre. Heureusement le gong s'estompe, et tu peux profiter du calme de la nuit que tu aimes tant. Un soupire de soulagement intense se laisse aller, dépassant le seuil de tes lèvres. Ton regard se perd sur les reflets des astres sur la surface de l'eau du canal qui s'étend plus loin. Tu esquisses un sourire sans origines, fixant ce miroir naturel avec admiration.

« Je vais aller droit au but. Je pense, enfin Mavis pense, que le système-R de la tour du paradis pourrait nous donner des indices sur comment arrêter ce dragon. Nous pensons également qu'il est en lien avec les événement de Tenro et la magie que nous avons détecté au combat. »

« Vous voulez que j'aille voir ça de plus près. »

« Oui... »


Tu sursautes et te plaque contre un mur à toute vitesse. Par pur instinct. Mais en y réfléchissant, ses voix, tu les connaissais que trop bien. Tu tentes alors de te pencher furtivement, distinguant alors deux silhouettes qui ne peuvent que confirmer tes pensées ; Une de petite taille, l'autre encapuchonnée et plus grande. Maître Makarov en compagnie de Jellal. Intriguée, tu plisses les yeux en repensant aux propos. La tour du Paradis... S'y rendre ? Il ne fallait surtout pas ! Pas seul du moins. Déjà, tu imagines le pire. Et puis, est-il vraiment près à y retourner, conscient cette fois ? Tu ne saurais vraiment le dire, et tu t'en veux un peu.

« Bien, j'irai. Laissez moi le temps de préparer mes affaires et je partirai sur le champ. »
Non, il ne faut...

« Comme tu veux gamin. Mais si jamais tu ne te sens pas capable d'y aller, j'enverrai Luxus. »
« Ça ira, merci. »

… Pas.
Après un signe, les silhouettes se séparent d'un pas nonchalant. Et ton cœur aussi.

-----------------------------------------------------------------------------------

Elle te porte au gré des vagues, glissant tel un cygne au plumage sale sur l'eau noire, cette frêle et vaillante barque de bois. La lune, cet astre de la nuit, perché haut dans le firmament se morfondant avec l'eau baigne ton visage d'une lumière bienveillante. Contrastant parfaitement avec l'endroit où tu te trouves désormais. Les blocs énormes de lacryma jonchent cette étrange mer de part et d'autre. Tout a été dévasté ce jour là, et malgré les 7ans passés, avec le fait d'être scellée, tu as l'impression que c'est récent. Tu t'en souviens parfaitement bien, malgré ton envie de tourner la page. Le temps passe, les heures aussi. Le sable s'écoule doucement dans ce sablier invisible qui domine tout être vivant. Il s'écoule par obligation, comme le sang dans les veines, comme toi. Tu t'es bien sentie contrainte d'y aller. Secouant la tête, tu essayes de ne pas te poser de question. Soudain, un bruit attire ton attention. Plus loin tu aperçois un autre petit bateau semblable au tien, sa coque heurtant le lacryma à cause de la pression des vagues. Il apparaît dans tes esprits, son visage, et tu décides de t'arrêter à une de ces ruines se trouvant juste en face, le reliant même par une sort de pont plus haut. Tu accostes et attache la barque avec les moyens du bord en posant un pied sur cette terre bleutée, translucide, offrant un spectacle sans pareil sous la lumière imminente du crépuscule. Tu t'avances donc vers un point en hauteur afin de repérer Jellal, et pourquoi pas vice-versa. À moins qu'il le prenne mal... Dans tous les cas, il le saura, c'est une évidence. Tu t'arrêtes donc à un niveau assez élevé de la pierre géante, surplombant l'autre plus bas. En arrière, tu n'entends rien d'autre que le bruit des vagues déferlantes venant lécher le bord des blocs bleus. Tout est mort ici. Quelqu'un est mort ici.
Crédit: Cali' in epicode

Revenir en haut Aller en bas
Jellal Fernandes
Crime Sorcière
Jellal Fernandes
Crime Sorcière

Profil
Masculin Messages : 100
Date d'inscription : 23/09/2012
Age : 28
Localisation : ~ Sur un petit nuage
Carte de mage


Expérience:
"Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} Left_bar_bleue0/0"Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} Empty_bar_bleue  (0/0)
Niveau: 1

"Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} Empty
MessageSujet: Re: "Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet}   "Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} EmptyMer 5 Déc - 3:10


AUCUNE BOUTEILLE A LA MER NE VIENDRA T’APPORTER LA REPONSE. TU DOIS LA TROUVER TOI-MEME.

"Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} Tumblr_mckx1cmvs61rb31fgo1_500


Cet endroit… Tout ici n’était que souvenirs, mauvais souvenirs. Tristes, cruels pour la plupart. Amers pour les autres, aussi amers que cet arrière gout infâme dans ta gorge. Autant que ce nœud qui serrait ton estomac sans relâche, que ce douloureux pincement au cœur. Tous ces symptômes, la mer n’en était pas la cause.

Ce n’était peut être que la preuve que tu n’étais pas prêt à affronter ça ? Si, tu l’étais, tu en étais convaincu. Il fallait que tu en sois capable.

Le vent glacial du petit matin balayait tes cheveux, les ramenant irrésistiblement en arrière pour dégager ton visage des mèches rebelles. La brise légère te faisait frissonner, le froid venait enlacer tes joues, tes oreilles et le bout de ton nez dans une étreinte glaciale, les rougissant ainsi très légèrement. Le vent fouettait sans retenu ton visage frigorifié par cette brise hivernale. Et même malgré le ciel sans nuage et le soleil naissant, radieux qui effleurait timidement les ruines de sa tiède lueur. L’hiver était clairement là, tout comme le froid qui te paraissait plus présent ici que sur le continent, malgré la proximité avec l’océan.
A ce moment là, tu aurais pu regretter les vêtements que tu portais plus tôt : ceux de ton jumeau d’Edoras. Tout particulièrement ce fameux foulard de toile kaki qui était assez épais pour bien protéger ne serait-ce que le bas de ton visage de ce froid mordant. Ou encore cette paire de longs gants qui auraient pu empêcher cette sensation d’engourdissement dans tes doigts.
C’est donc tout juste vêtu d’un t-shirt noir sans manches et d’un pantalon sensiblement de la même couleur, le tout emmitouflé et encapuchonné par une cape bleue marine que tu sortis de la barque. Première réaction en posant le pied sur l’île, un sentiment de vertige. Un étrange malaise camouflé sous un semblant de « grimace ». Reprendre le contrôle ne fut pas bien long, quoi qu’un peu laborieux, le souvenir du pourquoi de ta venue ici suffit pour te ramener à un semblant de réalité.

Avais–tu fait le mauvais choix en ignorant la mise en garde de Meldy ? Non, bien sur que non, tu avais fait le bon choix.

Le soleil pointait à peine à l’horizon mais tes yeux semblaient déjà habitués au doux halo lumineux qui enveloppait l’île et ses environs. Un pas devant l’autre, doucement mais surement, tu avançais sur le sol de lacryma. La tour, lors de sa transformation, avait fusionné avec une importante partie de l’île. Il fallait s’éloigner des vestiges d’une bonne centaine de mètre pour trouver de la terre. Infertile et sans vie, certes, mais cela resté de la terre quand même. Sur le lacryma, il n’y avait pas non plus ce qu’on pourrait appeler de la vie. Cette drôle de couleur bleue cristal s’étalait simplement à perte de vue, sans le moindre brin d’herbe pour rompre cette unité parfaite. Seule cette coupure avec la terre désolée venait donner une limite à ce paysage monochrome. Là bas non plus, rien de vivant. Juste du sable fin sur les côtes, venant donner un semblant de vie à ce lieu morbide. Car oui, il faut bien le dire. Il n’y avait que de la mort ici. Il y avait eu trop de morts ici. Et tout cela, par ton unique faute…

Avais-tu bien fait de décliner la proposition de Makarov ? Luxus aurait-il du se rendre ici à ta place ? Non, bien sur que non. Mavis te faisait l’honneur de t’accorder sa confiance. Tu n’avais pas le droit de la décevoir. Pas encore…

Quelques enjambées suffirent pour rejoindre la zone « terre ». Tu t’attardas sur la transition, remarquant à quel point le lieu avait évolué en sept ans. En effet, certains paysages ne te disaient absolument rien. Notamment ces longs pics rocailleux qui s’élevaient sur quelques mètres de hauteur. Comme si ces deux morceaux d’îles étaient brusquement entrés en collision pour se souder entre eux et ainsi former ces espèces de crocs semblant tout droit sortis de la terre, fait aussi bien de roche que de lacryma. Ces curiosités de la nature s’entrecroisaient ainsi, ne laissant que de faibles espaces entre eux pour passer et ne s’étalant ainsi que sur la face ouest de l’île. Celle donc, où tu avais accosté il y a seulement quelques minutes.
Tu osas donc passer de l’autre côté, baissant légèrement la tête pour ne pas heurter le rocher en t’appuyant dessus d’une main pour mieux te glisser entre les deux énormes sculptures. Sans surprise, tu aperçus de la terre, de la vraie. Elle était presque noire, aussi infertile que le reste de l’île. Une terre seche, craquelée, mais arborant pourtant une couleur très sombre. Le sol était jonché de fragments, des milliers de cristaux bleus, plus ou moins grands provenant de la tour.
Une fois passé de l’autre côté, on apercevait encore les ruines. Mais une fois le dos tourné, ce n’était plus le cas. On ne voyait plus que la mer, très proche, reflétant la lueur du jour naissant par d’innombrables petites lueurs dorées à sa surface. Le tout renforcé par le jaune pale du sable qui se mêlait aux débris bleutés de la tour. Un long soupir de soulagement se fit entendre.

Tournais-tu le dos à ton passé ? Étais-tu soulagé de fuir ainsi la dure réalité ? Non, bien évidemment que non. Enfin, peut être…

D’un pas nonchalant, tu progressais vers les côtes. Le nez en l’air, appréciant le silence qui régnait ici, tu réfléchissais.
Un indice… Comment trouver un lien entre le System-R et Zeleph, autre que son utilisation ? Tu savais bien, trop bien même, que cette tour avait été construite par des fanatiques en vue de le ramener à la vie. Mais est-ce que ça s’arrêtait là ? Non, Mavis n’aurait pas souligné une telle hypothèse autrement. Il y avait forcement autre chose, mais quoi ? Où le trouver ? Où le chercher surtout ? Cette « chasse aux trésors » s’annonçait éprouvante…
Tu furetais dans tous les sens, un signe, une odeur, un bruit, n’importe quoi capable de te mettre sur la voie. Chacun de tes sens avait son rôle, ils étaient à l’affut du moindre petit quelque chose capable de changer la donne. L’oreille tendue, tu écoutais le moindre son apte à te fournir une piste. Tu palpais les fragments de lacryma, fouillait du regard chaque parcelle de terre. Rien. Tout était désespérément vide, désert. Rien ne venait rompre ce paysage qui te semblait étrangement mort et uniforme, même ce morceau de tissus blanc, là bas.

« Qu’est-ce que ?! »

C’est avec un certain relan d’espoir que tu t’étais jeté sur l’objet, coincé en dessous d’un autre imposant morceau de la tour. Le tirer de là ne fut qu’une simple formalité comparée à la déception que tu avais ressenti en identifiant la nature de cette chose. De la déception, mêlée à une soudaine montée d’angoisse…
Cette forme de nausée revint au galop, te contraignant à mettre, voir même plaquer ta main sur ta bouche pour te retenir de vomir. Le pincement que tu ressentais déjà légèrement au niveau de ta poitrine s’amplifia brusquement. Ton cœur rata d’ailleurs un battement, tandis qu’un douloureux nœud se formait dans ton estomac

Étais-tu vraiment prêt à affronter tes crimes ? Même si tu voulais t’en persuader, même en y mettant toute ta force et ta bonne volonté, la réponse était bien évidemment non.

Ce bout de tissu n’aurait jamais dû tomber dans ton champ de vision. Le morceau de foulard de Simon n’aurait jamais dû tomber dans ton champ de vision.
Les membres tremblants, les yeux rougis et cette main encore fermement plaquée sur ta bouche, tu fixais l’objet avec un air désolé, coupable, affolé. Ta tête se secouait d’elle-même de la droite vers la gauche, comme pour ponctuer ces interminables « Non, non, non… » Que tu répétais sans cesse en marmonnant d’une voix tremblante, faible. La main posée sur ta bouche remonta jusqu’à tes yeux pour les frotter, avec une certaine lenteur. Les larmes, elles menaçaient dangereusement de jaillir comme les souvenirs qui revenaient d’eux même.

Te frottais-tu les yeux pour retenir ces larmes amères ou pour effacer ces images qui s’imposaient devant ton regard ? Tu ne savais pas, tu ne savais plus.

~ Flash Back ~

Tu le voyais encore, ce gamin qui pleurait. Recroquevillé au fond d’une cellule, grise, humide, dégageant une légère odeur de moisi, il sanglotait bruyamment. Ses cheveux d’un bleu nuit, sans doute dû au faible éclairage de la pièce, se collaient à son visage crasseux. Ses yeux étaient couverts par ses petites mains, elles-mêmes noircies par de la terre et du sang séché, pourtant encore frais. Malgré cet obstacle, les larmes ne semblaient pas vouloir s’arrêter. Elles roulaient encore sur les joues de l’enfant, avant de venir s’écraser sur le sol de béton froid. Si les yeux rougis de cet enfant témoignait bien d’une chose, c’est qu’il pleurait depuis longtemps. Beaucoup trop longtemps…

« Alors, c’est toi le nouveau ? »

Une voix posée, amicale, ramena le gamin à la chevelure bleutée à la dure et triste réalité. Cette réalité qui lui avait enlevé ses parents, sans le moindre scrupule. Comme elle lui prendrait tant d’autres choses dans une futur proche pour lui. Dans un passé lointain pour toi.
Tu le vis lever la tête vers le propriétaire de la voix : Un autre enfant, à peine plus âgé, au teint mat et aux cheveux corbeaux. Malgré son jeune âge, son visage était gravé par un air clairement mature, en plus d’être couvert de blessures aussi bien profondes que légères. Son corps était tout juste recouvert de vieux vêtements, couverts de terre et de sang et ses pieds étaient étrangement nus, frissonnant doucement sur le béton glacé et couvert de marque et de crasse.
Votre première impression, il avait l’air gentil. Trop gentil peut être… Mais déjà bien plus que ces affreux soldats qui avaient froidement abbatus ces deux braves gens qui n’avaient rien demandé à personne, hormis de pouvoir élever leur fils unique en paix. Ce pauvre garçon qui tremblait à présent de peur à l’idée que tout cela ne soit pas un cauchemar…
A cette simple pensée, il se remit à pleurer en reniflant bruyamment, sous les yeux un peu inquiets et indécis du brun qui essayait de se montrer rassurant :

« Calmes toi, je te veux aucun mal. »

Se calmer, c’est ce que fit le plus jeune en se frottant une énième fois les yeux. Tu vis le brun afficher un sourire rassurant en posant sa main sur son épaule. Un geste qui rassura le bleuté, mais pas au point de le faire sourire ne serait-ce que légèrement.

« Tout va bien, tu vas voir. Papy Rob est gentil, il va prendre soin de toi aussi. »

La voix hasardeuse et encore tremblante du « nouveau » vint répondre au brun qui l’encouragea d’un sourire :

« Papy Rob ? »

D’un signe de tête, le plus âgé répondit :

« Ouais. Et moi c’est Simon. »

Le dit Simon le regarda alors se frotter encore une fois les yeux. Il reniflait encore du nez, mais les larmes semblaient à présent faire parti du passé. Le bleuté avait l'air, non, plutôt il était content de ne pas être seul dans cette épreuve. Il considérait déjà ce drôle de garçon comme son ami :

« Jellal. »

Sous le regard interrogateur de son vis-à-vis, le gamin se vit contraint de préciser, avec un maigre sourire :

« Moi, c’est Jellal… »

~ Fin du Flash Back ~


Les mains jointes sur ce pauvre bout de tissus, tu ne pus retenir une larme. Juste une larme qui vint s’écraser sur le sol, en silence. Seul le bruit des vagues, de la mer calme venait couvrir de faibles sanglots. Une tache sombre resta imprimée sur le sable fin, avant d’être rejoint par une deuxième, puis une troisième.
Des spasmes parcouraient ton corps, tu serrais les dents, tu essayais de te vider l’esprit. Il fallait faire le vide… Ne penser à rien, coûte que coûte. Se calmer, se calmer, il fallait se calmer.

« Calmes toi, je ne te veux aucun mal. »

Le bout de tissus glissa de tes mains qui s’étaient brutalement crispées. Le vent le fit virevolter légèrement avant qu’il ne vienne se coincer entre deux rochers. Le sable s’enfonçait sous tes pieds alors que tu te rapprochais du bord, inconsciemment. Le vent filait à vive allure dans ta chevelure bleutée, séchant à son passage les sillons salés sur tes joues.
Bizarrement, la vue de la mer te rassurait, t’apaisait. Tes tremblements se calmèrent doucement tout comme ces silencieux petits hoquets.
Peut être que la vue de cette immense étendue d’eau te rappelait ta place insignifiante en ce monde… Ou peut être que la simple vue d’un paysage aussi calme et beau réussissait à atténuer la douleur vive dans ta poitrine.

Mais la douleur restait pourtant la, présente, aussi douloureuse voir même plus que si quelqu’un t’avait poignardé en plein cœur. Tu avais le sentiment d’étouffer, de suffoquer, tu respirais trop vite, trop mal, de manière trop irrégulière. Tu fermais les yeux pour essayer de te détendre, mais rien n’y faisait. Ces images revenaient toujours, inlassablement, comme pour te hanter. Tout comme cette voix suave et mielleuse qui te murmurait doucement :

« Tu l’as tué… C’est toi qui l’as tué. »

Tu cherchais à la faire taire, cette voix, mais tu avais beau te boucher les oreilles, plaquer tes mains dessus, rien n’y faisait. Elle continuait de te susurrer de cette voix charmeuse, accusatrice :

« Monstre que tu es, avoir ainsi ôté la vie à un pauvre homme. »

Que tout cela s’arrête ! Tu ne demandais que cela.

Est-ce la voix de la culpabilité qui te hantait ainsi ? La voix de la dure vérité ? Elle n’avait que trop raison… Tu l’avais tué, de sang froid… Sans émotion, comme l’aurait fait un monstre.

« Mais tu es un monstre ! »

Tu aurais pu maudire les autres pour t’avoir envoyé ici, pour avoir contribué à raviver ces souvenirs. Mais tu te maudissais toi-même. D’avoir été si faible, si naïf, si…. Monstrueux. Et si Simon était la cause de ce malaise, de là où il était, tu considérais qu’il pouvait même prendre ta vie s’il considérait qu’il s’agissait d’une punition suffisante.
Pour l’avoir tué, pour avoir fait souffrir tes amis, pour avoir fait pleurer Erza…

« Tu crois que c’est ce que Simon voudrait ! »

La voix changea. Elle était plus familière cette fois. Cette douce mélodie, agréable à ton oreille, trop peut être pour un monstre, tu l’avais déjà entendu. Elle était encore tout droit venu de ton esprit, de tes souvenirs cette fois, mais tu ne pus t’empêcher de lever la tête. Instinctivement, tu posas ta main sur ta joue. La trace de la main, de sa main, avait disparu depuis le temps mais tu sentais encore cette douleur… libératrice.
Tu sentais un poids en moins sur ta poitrine, une charge en moins sur ta lourde conscience. Elle avait raison. Tu voulais qu’elle ait raison.

« Tu dois vivre, pour elle »

Pour elle… Pour cette fiancée fictive ou pour….Erza ? La mer que tu t’étais mis à fixer de manière presque absente ne t’apportera pas la réponse…
Doucement, tes muscles se détendirent. Dans un long soupir, tes mains se décrispèrent pour retomber le long de ton corps. La douce fragrance de l’air marin remontait doucement dans tes narines. C’était agréable… Cette sensation de soulagement était très agréable. Trop peut être…
Mais comme toute les bonnes choses, aussi illusoires soit-elles, ont une fin…
Il fallut d’un bruit de pas dans le sable vienne briser ce silence devenu religieux, tout juste orchestré par la mélodie silencieuse de l’océan. Toi, tu n’avais pas bougé. Seul ton sang se glaça à l’idée qu’il y ai quelqu’un d’autre, derrière toi. La seule chose pour laquelle tu avais le droit de prier, c’est qu’il ne t’ai pas vu pleurer… Ou plutôt qu’elle ne t’ai pas vu, à en juger les formes que tu entraperçus en commençant à tourner doucement la tête.

« Erza ?! Qu’est-ce que …. ? »

Tu fais là ? Qu’est-ce que tu regardes ? Qu’est-ce que c’est que cette mauvaise blague ? Qu’est-ce que…. Tant de choses que tu voulais demander mais qui ne voulait pas sortir.
Alors tu te contentas de te taire, docilement en regardant la rouquine d’un air tout même très surpris. Tu ignorais qu’elle t’observait depuis ton arrivée, une demi-heure tout au plus, trop perdu dans tes sombres pensées.

Et maintenant, qu’allais-tu faire, à part prier pour que le soleil naissant ne mette pas trop en valeur tes yeux rougis ? Encore une fois, tu n’allais pas compter sur la mer pour t’apporter la réponse. A moins que le doux frottement des vagues sur le sable clair soit une réponse…


code by stitch


Dernière édition par Jellal Fernandes le Mar 11 Déc - 19:47, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Erza Scarlet
Fairy Tail
Erza Scarlet
Fairy Tail

Profil
Féminin Messages : 35
Date d'inscription : 27/10/2012
Age : 26
Localisation : Sous ton lit.
Carte de mage


Expérience:
"Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} Left_bar_bleue0/0"Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} Empty_bar_bleue  (0/0)
Niveau: 1

"Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} Empty
MessageSujet: Re: "Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet}   "Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} EmptyJeu 6 Déc - 16:50


"Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} 310977309313kkklv9sy

Regret Memories
With Erza Scarlet & Jellal Fernandes

« La vie ? À quoi bon sert-elle quand on ne sait pas quoi en faire ? Tant d'âmes perdues dans ce vaste espace doivent se poser la question, car tel est leur cas. Car tel est son cas. Les erreurs ne sont pas toujours mauvaises, elles nous apprennent, elles nous font ressentir pour continuer à avancer. Mais pour ça, il faut sûrement savoir se faire pardonner. Pourquoi culpabiliser, rester et bloquer sur une même mauvaise chose tout ce temps pour se torturer l'esprit, se faire saigner intérieurement ? Ce sang qui s'échappe de son flux quotidien, qui quitte la bonne route de son destin pour pouvoir s'évader et faire mourir à petit feu ce corps... Mourir... C'est déjà une part de ce destin... Alors pourquoi le tromper, le détourner alors que tout peut s'arranger si on y met une réelle volonté ? Les larmes coulent, les sourires naissent avec. Tant de liens engendrés par la vie en elle-même. Le matin, quand vous vous levez, remerciez vous seulement cette lumière qui vous inonde de clarté ? Alors faites le à l'avenir. Mais quand viendra la mort, remerciez la aussi, de vous emmener dans un monde qui se vaudra peut être mieux que celui-ci. Elle vous protégera tout ce voyage de ses grandes ailes sales, cet abris sombre et noir... À moins que vous considérez la vie comme un rêve, et qu'alors ces plumes sont juste là pour vous en extirper et vous embarquer dans la réalité. Alors, la mort serait peut être une réalité ? Quelques part, la mort doit en être une belle puisque personne n'en est revenu. »

Tout n'est qu'étendue de couleur bleue, parsemée de quelques îles jonchées de vieux piliers. Tout est en piteux état, tout est en miette, abîmé... Tu as l'impression que c'est pareil au niveau de ta poitrine, du côté gauche. Comme un énorme trou béant qui te fait souffrir le martyre. La sensation que c'est vide, qu'ont vient de t'arracher cet organe qui te permet de vivre. Tu en as même l'angoisse de vérifier, de peur de voir une blessure mortelle, du liquide écarlate se mêlant parfaitement à tes cheveux. Instinctivement, une de tes mains se pose là, pressant du bout des doigts cette chair qui a l'air pourtant intact à travers ta robe. Tu en as complètement oublié de te changer, bien trop concentrée sur ta quête qui a déjà pour obstacle quelques souvenirs égarés. Des souvenirs qui se veulent douloureux. Des bouts d'images éparpillées tourbillonnent dans ton esprit, et te secouer la tête n'arrange rien, te donnant juste une légère migraine. Tu n'es pas venue ici depuis bien longtemps, même si ça te semble récent. Ce spectacle déchirant et beau à la fois... Si tu ne connaissais pas la cause, si tu n'étais pas liée à ce paysage de désolation, oui tu aurais été émerveillée par tant de splendeur. Mais quand le passé refait surface, crevant cette couche qui l'a enfoui loin... Ça te fait si mal. Peut être que tu n'aurais jamais dû venir... Pourtant, rappelle toi juste pourquoi tu es là. Non... Il n'a pas quitté tes pensées malgré l'anéantissement qui te gagne, rongeant chaque parcelle de toi avec tant de fureur. Tes yeux plissés, ce visage de marbre... Tu restes impassible. Physiquement parlant. Tu croises les bras juste sous ta poitrine, comme serrant une étreinte à un être invisible. Ton mal de tête s'accentue, la douleur semblable à un clou s'enfonçant dans ton crâne, lentement. Un éclair blanc traverse soudainement ta vision. Il n'est que le produit de ton imagination, tu le sais, mais plusieurs d'autres surviennent, te montrant des images avec une telle intensité... Tu ne veux pas être submergée par tes sentiments comme certaines de ces ruines par cette mer d'eau presque noire. Tu ne... Veux pas...
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________

Un bruit assourdissant. Un vent infernal. Tout semble aspiré. Tu es là, debout, les bras écartés, criant pour ta survie et celle de ton ami présent. Tu te vois, très clairement encore. Tu provoques même une silhouette se tenant juste en face de toi. Un rire éclate, avec un timbre sadique au fond que tu perçois que trop bien. ''Est-il sérieux ?'', c'est la question que tu poses en cet instant. Va t-il vraiment le faire ? Un nuage de poussière soulevé par une bourrasque te donne l'impression que tout est prisonnier dans une sorte de voile de nébulosité. Plus haut se dresse fièrement un astre sombre. Une sphère. Elle est là, une cape noire ondulante comme une menace, créant une ombre au dessus de vos tête à l'air atterré et épouvanté. Cet à ce moment que tu sais alors ce qu'est la peur. La peur de la mort. La vraie. Tu ne l'avais pas ressenti depuis bien longtemps, mais les seules fois où cette horrible crainte t'a oppressé, c'était toujours en ce même endroit. Cet endroit que tu as fuies pendant tant d'années, ces souvenirs créés là-bas te suivant absolument partout. Mais tes pensées sont bien vite interrompues. Il lance le sort, cette incroyable concentration de magie destructrice vers vous. Tu n'hésites pas, tu veux sauver Natsu qui se tient derrière toi, hurlant de te pousser de là.

- « Tu n'as pas à avoir peur... Je te protégerai... »


Tu ne veux pas pourtant. Alors pourquoi ce réflexe de mettre tes bras devant ton visage ? Pourquoi cette mine effrayée encore inconnue à ton camarade. Dans quelques millièmes de secondes, elle va te percuter de plein fouet. Te tuer. Tes yeux se ferment, n'apercevant qu'au tout dernier instant, une ombre qui se dresse. Une ombre dont le seul destin est... Mourir.
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________

Reprends tes esprits ma grande, ne te laisse pas avoir. Et c'est en secouant une ultime fois la tête que tu avances sur cette sorte de falaise surplombant l'île où se trouve la raison de ta venue ici. Tes yeux humides semblent affolés, glissant rapidement de droite à gauche, scrutant chaque mouvement tandis qu'une sorte d'escalier se présente devant toi. Tout en lacryma, il doit avoir été modelé par la première couche de la tour faite majoritairement de pierre. Sans trop y réfléchir, tu le descends, le regard toujours rivé de l'autre côté. Plus bas, une sorte de pont te donne un point d'accès à ce morceau de terre composé également de décoration, de piliers et autres choses dotées d'une drôle de forme en tout genre. Pourquoi ne le vois-tu pas ? Une boule se loge dans ton ventre. Est-ce que tu vas le revoir ..? Bien sûr, idiote. Il est juste là en mission. Rien ne te paraît dangereux de plus. Malgré le fait que tu te rassures, tu n'y arrives pas. Tant de questions te chamboulent. Principalement celle qui demande comment Jellal va réagir en voyant tout ça. Va t-il prendre réellement conscience de ce qu'il a fait plus qu'il ne l'a été ? La première fois qu'il se rend sur ce lieu, ces débris venant tout droit d'un de ses projets depuis qu'il a recouvré la mémoire. Tu as donc peur pour lui ? Tu t'obstines à te dire non, à toi même, à ton cœur. Puis, comme un miracle, sorti de nul part, un mouvement. Une silhouette jusque là inespérée. Tu te tournes lentement vers cette forme qui marche au loin. Tes yeux semblent pétiller à la vue de cette chevelure que trop reconnaissable. Cette démarche aussi t'est familière. Plus aucun doute, c'est lui. Lui, et personne d'autre. Alors que...

_____________________________________________________________
_____________________________________________________________

- « Simon..? »


Un sceau de lumière de grande taille s'était dressé devant vous dans l'espoir de vous protéger. D'une couleur bleuâtre, il vous a inondé d'une lumière bienveillante et rassurante. Un sentiment de sécurité. Tu n'as pas tout compris sur le coup, mais maintenant que le cercle lumineux à disparu, tu te rends compte de l'auteur de ce geste. Un tissu blanc flotte dans le vent tel un drapeau, à moitié enroulé autour de la tête de l'homme. Le nuage de fumée se dissipe peu à peu, mais l'air te semble beaucoup plus oppressant. Ton cœur manque un battement. Tes yeux grands ouverts regardent impuissants d'un air horrifié ce spectacle. Ça te donne une impression de déjà vu, ça te tue. Grand-père Rob... Tu te sens paralysée sous le coup, tu n'arrives pas vraiment à y croire. Non, il n'a pas pu... Mais déjà il vacille en arrière, prononçant ton nom. Le mot de trop.

- « Erza... »
- « SIMOOON ! »

Les jambes de ton amis s'affaissent, le laissant lourdement chuter sur le sol dans un bruit sourd. C'est à ce son que tu réalises enfin. Alors, dans un élan de désespoir, tu te lances vers lui aussi vite que tes jambes te le permettent, hurlant son prénom d'une voix brisée. Tes mains se posent sur son torse et tu le secoues très légèrement, gémissant un peu en contenant tes sanglots. Derrière, tu n'entends que vaguement le rire mauvais ainsi que les provocations de Jellal, bien trop concentrée sur l'état de Simon pour en prendre compte tout de suite. Tu lui dis qu'il aurait dû fuir, qu'il aurait dû sauver sa peau. Il te répond juste qu'il est heureux, là, maintenant. Heureux de mourir ? Non, juste heureux de t'avoir enfin prouver en quelque sorte son amour en se sacrifiant. Tu rétorques qu'il doit arrêter de parler, mais il s'obstine, déterminé à rendre son dernier souffle en te disant ce qu'il ressent.

- « … Gentille... Si gentille avec moi... »


Tes mains s'accrochent à lui, désespérément. Pour rien au monde tu ne veux le laisser partir. Mais c''est trop tard. Une larme coule sur la joue du garçon qui lâche son dernier soupire. Puis une multitude roule. Mais sur les tiennes cette fois. Tu t'égosilles, son prénom sortant de ta gorge déployé avec tant de tristesse... Tes cris ressemblent à des des hurlements d'agonie, parce qu'en ce moment, c'est bien toi qui a l'impression de mourir. Le défunt toujours dans tes bras, tu te demandes comment Jellal a pu le tuer si froidement... Jellal... Un ultime hurlement aiguë déchire le silence.
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________

Jellal ? Où est-il ? Il était là il y a deux deux minutes avant que tu ne sombres dans cette vision. Quelque chose te chatouille le visage... Tu passes ta main, recueillant sans t'y attendre une perle d'eau salée au bout de ton index. Tu remarques que tu es crispée, ta mâchoire serrée et tes poings tremblants. Les émotions remontent souvent tel un imprévu, et ce souvenir a ravivé en toi une douleur fulgurante à t'en donner le vertige. Tu titubes même mais te reprend rapidement de ce petit malaise, une main sur le front. Pas le temps de te laisser divaguer, il faut que tu le retrouves. Qui sait de quoi il est capable de faire si il plonge comme toi dans ces souvenirs.. Lui, le fautif... Ça serait sûrement insupportable, tu le sais bien. C'est pour ça qu'il faut que tu mettes la main sur le fugitif. C'est d'ailleurs en relevant les yeux que tu as une idée. Pourquoi ne pas te rendre directement sur le morceau de terre voisin ? Regardant plus loin le sorte de ralliement, tu t'approuves toi-même, te mettant en marche, chassant les dernières images malgré toi. Tu as l'impression que ton cœur chante comme une mélodie mélancolique suite à ce flash back, replongeant 7ans plus tôt. Cette sensation ne plus rechercher le même Jellal qu'il y a quelques minutes, mais celui de l'époque. Non non, ne te laisse pas avoir par cette illusion. Oublie ce mauvais épisode de ta vie, oublie ces instants d'impuissance où tu ne pouvais rien faire d'autre que de regarder les gens souffrir autour de toi. T'entendre souffrir aussi. Ne plus y penser. Ne plus penser à Simon. À Papy Rob... Et même ceux qui sont encore vivants, quelque part et qui te manquent cruellement.

Sûrement là à cause d'une collision entre les deux ''îles'', le grand pont de pierres et de débris figure devant toi, dans un sale état. Ta confiance est quand même limitée, mais tu n'as pas d'autres choix ; il faut traverser coûte que coûte. Alors tu le traverse, courant à moitié, manquant de tomber plus d'une fois tandis que le vide te menace en bas, tel une bouche béante qui n'attend que toi. Tu fermes les yeux un cours instant, ne voulant pas te laisser gagner par une autre source de vertige. Arrivant enfin au bout de cet amas de piliers détruits et autres qui tient miraculeusement en équilibre entre les deux ''terres'', tu descends de quelques roches entassés, tes pieds touchant une toute nouvelle texture. Du sable ? Il semblerait bien. Tu avais aperçu un morceau de cette plage au loin, et te voilà maintenant en train de fouler ses grains dorés. Jellal se cache sûrement ici, tu en es presque sûre, sachant que ça doit être le seul endroit dont on ne voit pas l'intégralité depuis ton point de départ. Puis prise d'une sorte de pulsion qui te dévore de l'intérieure, tu te mets à courir tant que tu peux sur cette plage qui te paraît presque irréelle, paradisiaque après ce moment plus que difficile.

Ooohw, run for you life. ~


Alors, tandis que tes pieds s'enfoncent dans ce sol couleur or, une silhouette se découpe sur ce fond de feu que reflète le firmament, une chevelure contrastant parfaitement avec. L'espoir en toi se gonfle un peu plus, te permettant de te donner davantage de vitesse. Pourtant, d'un coup, tu t'arrêtes. Entre deux rochers, tu le vois. Légèrement penché en avant, il tremble. Pourquoi ? De droite à gauche, sa tête se secoue. Il semble tétanisé sur quelque chose que tu ignores encore. Tu l'observes alors, bien que tu ne puisses voir son visage. Mais au fond de toi quelque chose te souffle doucement d'aller le voir, telle une brise comme celle qui passe et se mêle à ta chevelure. Ce sentiment d'oppression... Tu devines bien qu'il est mal, qu'il souffre. Tu aurais dû intervenir, l'empêcher de venir ici. As-tu agis comme une égoïste en le laissant venir, sachant pertinemment qu'il n'était pas prêt ? Tu refuses d'y croire, mais un second timbre t'accuse dans ta tête. Non non non, ce n'est pas de ta faute. Tu commences tout de même à penser que tu es l'unique fautive, toi, qui avait tout entendu. Tu aurais pu le dissuader de venir. Ne supportant pas plus ce spectacle, tu fais un pas lent. Hésitant, incertain, un second suit. Tu te mords la lèvre inférieure, tes dents y laissant une marque. Ces jolis yeux chocolats qui le fixent semblent quelque peu apeurés, n'est-ce pas ? Ses mains qui étaient jusque là plaquer sur ses oreilles glissent sur son visage avant de retomber le long de son corps. Sortant de sa torpeur doucement, il sent ta présence et tourne légèrement la tête tandis que la mer menace de lui lécher les pieds de ses petites vagues transportant des perles d'écumes à la couleur blanche et pure. Pure... Un mot bien signifiant pour toi. Mais tu n'as pas le temps de ressombrer dans tes réflexions, son regard se pose sur toi avec stupeur.

« Erza ?! Qu'est-ce que … ? »


Il bloque, butte sur sa fin de phrase qui refuse de sortir. Peut être ne sait-il pas quoi dire. Te dire. Toi, tu peux juste le contempler un instant, ne sachant vraiment quoi dire. Comment lui expliquer la raison pour laquelle tu es venue ? Imagines-tu lui répondre :  ''Désolée Jellal, j'avais peur que tu fasses une bêtise en venant ici'' ? Absurde. Autant que la façon dont tu l'as interprété intérieurement. Alors tu cherches les mots, bien partout dans ta petite tête, tu les alignes, les surprimes, les remplaces, mais rien n'y fait. Alors tu détournes légèrement le regard vers le côté, comme une enfant qui vient de faire une sottise et qui attend la sentence.

« Jellal, et bien... Comment te dire que... »

Quelque chose s'agite dans ton champs de vision, tel un petit drapeau flottant dans le vent à sa guise, attirant ton attention. Libre...
Boum boum. Tes battements s'accélèrent considérablement, le son de leurs pulsions résonnant dans tes oreilles avec insistance, ne te faisant entendre plus qu'eux et rien d'autre. Tu as l'impression d'être sourde, muette. Mais pas aveugle. Car oui, tu le vois bien ce morceau de tissu qui ne t'est que trop reconnaissable. En même temps, en ces lieux sordides, qu'est-ce que ça aurait pu être d'autre, hein ma grande ? Son visage t'apparait soudainement très clairement devant toi, et tu sembles paralysée, horrifiée par cela. Tes mains montent instinctivement au niveau de ta bouche sans pour autant les toucher, les laissant juste murmurer.

« Simon... »


Et alors tout semble plus net. Les petites tâches rondes sur le sol aux pieds de Jellal, comme si une fine pluie lui était tout juste passée au-dessus de la tête, ses soubresauts et... Cet éclair blanc qui t'était apparu mais auquel tu n'avais pas fait attention sur le coup est en réalité...

« Pourquoi ..? Comment ..? »


Tu débites des mots au hasard, les seuls qui te passent à l'esprit et que tu arrives à balbutier. Le bleuté semble bien loin maintenant, et tu tentes désespérément de repousser ce nouvel assaut d'images, tout en essayant de garde une expression plutôt neutre. Peine perdue... Ton souhait est de rester forte, pour toi, tes nakamas, pour lui... Mais cette fois, ça s'annonce plus difficile que prévu, pour vous deux...




Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Profil
Carte de mage

"Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} Empty
MessageSujet: Re: "Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet}   "Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet} Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

"Every saint has a past, and every sinner has a future." {Feat Erza Scarlet}

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» dessin erza scarlet petite
» Il n'y a pas de feu sans étincelles ( Feat : .... )
» Absences d'Edo-Erza
» Absence d'Erza K.
» Erza cherche un partenaire D:

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Fairy Tail - RPG :: Earthland :: East Fiore :: Tour du Paradis (Ruines)-
TOP PARTENAIRE